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En silence, en silence
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En silence, en silence
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27 août 2008

First ! (concours du titre le plus "lame")

Oui, ce titre est drôle je trouve ... naze surement pour les non-initiés à cet humour si particulier (basique de beauf en fait)

Il n'y pas à 25000 raisons qui poussent à ouvrir un blog, là j'ai juste besoin d'écrire, et d'être lu -même si je ne le serais pas, à moins de coller qqs images de nanas à pwal avec les tag qu'il faut ? cela dit être lu par ce genre de public ne m'intéresse pas ... peut-être être lu ne m'intéresse pas tout court, enfin je me mentirais en disant ça, bref.

Oué oué, je commence à peine et c'est déjà chiant / prise de tête, mais partez vite si vous voulez pas lire d'épanchements et de whine pseudo-psychologiques auto-expliqués ou de lamentations répétées et rébarbatives.

Aujourd'hui, je suis arrivé à la bourre au taf, forcément en ouvrant les yeux à 9h (pour commencer à 9h30) on peut pas arriver à l'heure. Je me suis encore couché trop tard, vers 3h30 quelque chose comme ça, j'ai eu la bonne idée, après m'être dit vers minuit "allez, dodo" de lancer un ptit diablo 2, puis un ptit bout de film, puis lire un manga, puis regarder un ou deux Dr House et .. et merde je vais encore pas savoir me lever demain. Vu comme ça, c'est d'un banal, limite la vie de tous les jours des gens qui veulent "vivre" un peu, avec évidemment des variations sur les occupations.

Le fait est que ce qui me tenait éveillé était plutôt un combat interne. Depuis quelques temps je suis en combat permanent contre moi-même, dans ma tête.

J'ai traversé des années d'agoraphobie, pendant mes "plus belles années" (lol), j'ai vivoté, avancé, j'en suis péniblement sorti ou plutôt j'ai mis un pied dehors .. j'ai toujours eu des soucis ensuite avec les situations nouvelles, celles que je ne connaissais pas sous aucun aspect, les lieux inconnus, un peu comme un chien qui n'aurait pas marqué son territoire (meuh non c'est pas tribal comme image). J'aurais pu entamer de pisser partout chaque fois que je sortais, mais malheureusement mon odorat sous développé ne m'aurait pas aidé.

Le problème avec cette agoraphobie, c'est qu'elle a eu pour cause de faire fuir mes "amis", je mets amis entre guillemets car je pense qu'ils ne sont pas les bonne définition ... vous savez, ces gens qui nous accompagnent lors de la scolarité de base, collège, lycée, avec qui on fait des sorties, des activités ... mais c'est humain, quand on voit le mal-être chez quelqu'un, on a tendance à vouloir l'éviter de peur d'être contaminé (je ne parle pas de maladie visible forcément), j'ai ainsi perdu la majorité de mes prétendus amis sauf un ou deux qui sont eux, restés, et sans qui je ne serais peut-être plus là. Pourquoi je m'épanche ici alors ? C'est une question légitime, je culpabilise de toujours les emmerder avec mes problèmes .. ils ont les leurs. Ils ont leur vie, leurs soucis, et même si dans le code de l'amitié on parle de toujours supporter ses amis, je ne peux me résoudre à leur infliger ça, sachant que j'ai des pensées noires quasiment tous les jours.

Ce cercle restreint, l'absence de sorties, ne pas parler, tout garder pour soi, amène à fortement se parler et gamberger, comme le bâton. Se parler à soi-même est souvent assimilé à de l'apitoiement (mais pourkwaaa mwaaa :'() oui je me le dis souvent d'ailleurs, mais cela renforce également un sentiment de solitude pesant, et l'évidence d'une vie qui n'est pas celle pour laquelle on est fait d'une part, ni celle que l'on souhaite d'autre part.

Depuis quelques temps je me demande si je vire pas aussi à l'hypocondrie, tout en étant conscient. Par exemple, imaginons à 22h30 une petite douleur dans la poitrine (douleur névralgique due à l'angoisse, ou brulure d'estomac, ou psychosomatique...) et là c'est le drâme.
- Est-ce le coeur ?
- Mais non couillon tu sais que c'est a tête qui déraille ...
- Oui je sais mais quand même, je flippe un peu
- Mais ptin tu vas pas tomber à genoux en suffocant sans que personne t'entende et mourrir à petit feu, seul, asphyxié, en arrivant difficilement à respirer et ce de plus en plus difficilement
- ... thx mec, t'es censé me réconforter, je crois que t'as multiplié par 10 la peur là
- c'est dans ta tête !
- MAIS PUTAIN JE SAIS MAIS CA SUFFIT PAS DE LE SAVOIR !
- essaie la respiration
- 1 *pose ses pieds à plat sur le sol, mains sur les cuisses* *inspire en comptant 3 secondes, en visualisant les chiffres dans sa tête* *bloque la respiration 1 seconde* *expire 2 secondes* *bloque une seconde* goto 1
- bah tu vois, ça va mieux là
- attends vais quand même vérifier mon pouls
- .. t'es pathétique
- je sais ..

Voilà, vous continuez ce genre de discussion d'auto dépréciation, de lutte et de "je sais mais j'arrive pas à gagner" et vous arrivez rapidement à 3h du matin sans trop savoir ce que vous avez fait entre temps, tout ce que vous faites est à moitié pris par vos pensées.

Je suis au boulot, je suis fatigué car je n'ai dormi que 4-5 heures, j'ai du boulot à faire mais évidemment je suis pas super motivé ..
Du coup je lis des mangas sur un site qui en regroupe des centaines, je me délecte des mangas style drama+romantisme+psycho, et je me retrouve parfois à glousser comme une jeune ado prépubère devant un roman photo à l'eau de rose. J'ai expliqué ça à un ami (mon meilleur ami) pour le coup des mangas, en parlant d'un chromosome W, il m'a répliqué quelque chose comme "non, tu n'es pas un hybride métaleux/kawai" et j'avoue que je me suis étranglé de rire en lisant ça, j'en ai ris toute la soirée et j'en ris encore quand j'y pense, sans doutes parce que c'est super bien trouvé comme description dans un sens.

Je ne sais pas si c'est d'écrire ou de ne pas avoir eu le temps de prendre mon café, ou si c'est la lutte de ces derniers jours pour avoir le dessus sur mes angoisses et mes paniques, mais je me sens lessivé .. ça suffira comme pavé de première note de toutes façons.

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